Ma grossesse a ressemblé à certaines mais pas à d’autres. Il faut d’abord savoir que cet article parle de mon expérience personnelle et de choses que j’ai apprises. Elles peuvent être valables pour vous ou pas. Mais nous sommes toutes différentes. Votre grossesse, si vous souhaitez faire un enfant, se déroulera surement autrement.
Ensuite, je souhaite partager ici, sans tabou, mes déconvenues et surprises. Car il y a en a eu. Je pensais vraiment être costaud, moi qui ne suis jamais malade, ou encore être immunisée contre certaines maladies, moi qui ai grandi dans une ferme entourée d’animaux. Mais tout n’est pas toujours comme on le pense, loin de là !
Malgré certaines difficultés, je tiens à préciser que nous souhaitions cet enfant et que ça reste un beau événement dans nos vies, à Romain et moi.
Pour terminer, cet article est ponctué de ♥ qui vous propose, à chaque fois, un conseil pour affronter cette période parfois délicate !
Lorsque bébé ne se fait pas attendre... du tout !
J’ai su que j’étais enceinte à environ à 3 semaines de grossesse car j’ai commencé me sentir fatiguée et nauséeuse. J’avais fait un premier test à environ 10 jours de grossesse (ce que je ne savais pas encore) qui était négatif, erreur ! Il n’avait pas du détecter mes hormones. Le deuxième test fut le bon ! Je suis donc tombée enceinte à peine 3 semaines après l’arrêt de ma pilule, après 12 ans de pilule ! Moi qui pensait avoir le temps de me préparer et me renseigner, c’était loupé ! J’avais, avant cette nouvelle, la crainte de ne pas tomber enceinte assez vite ou encore d’avoir tout simplement des difficultés plus importantes car je n’ai jamais eu des règles régulières et j’ai eu quelques soucis dans le passé. Comme quoi, ce que l’on pense ne se réalise pas toujours.
♥ Un conseil : si une pharmacie vous vend un test proche des 10€, essayez en une autre ! Le premier nous a coûté 8€ alors que le deuxième 3€. Le prix diffère donc en fonction des pharmacies, également dans un même département.
Comme j’ai appris ma grossesse en cours, j’ai eu mon premier rdv avec un gynécologue (nouveau car on venait de déménager du Centre au Nord de la France) à un peu plus d’un mois. C’est là que l’on a entamé toutes les démarches avec les prises de sang et analyses d’urine (à faire en même temps que chaque prise de sang, vous allez apprendre à viser à force ! Haha !) mais aussi la déclaration de grossesse à la sécurité sociale et à la CAF. Il m’a aussi donné un complément vitaminé : de l’Acide Folique pour aider le bébé à grandir et moi à garder des forces. Je ne sais pas si c’est obligatoire et nécessaire mais je l’ai pris tous les jours pendant 2 mois, jusqu’au 3 mois. Mon gynécologue m’a dit que normalement ça se prenait un mois avant la conception et 2 mois ensuite. Encore faut-il savoir que l’on va bien tomber enceinte un mois après la prise ! Théorique quoi !! Et puis j’ai appris ensuite que tout ces compléments ne sont pas toujours nécessaires, qu’il existe aussi des façons plus naturelles de donner à son corps ce dont il a besoin. Mais ce gynécologue reste de la vieille école comme pourrait dire une jeune de mon âge !

Nausées et autres tracas
Pendant un mois et demi j’ai donc été nauséeuse sans arrêt : envie de vomir, la nourriture ne passait pas ou peu. J’ai perdu en tout jusqu’à 4kg et mangé principalement des yaourts, des glaces (alors que je ne suis pas fan habituellement) et des fruits natures. J’avais surtout envie d’agrumes j’ai donc fini par me rendre dans un magasin type supermarché et j’en ai acheté (pamplemousse, orange, citron, etc.) alors que la saison était quasiment terminée voir passée. Avec mes principes, j’avais un peu honte mais je ne savais plus quoi faire ! J’avais aussi très envie de manger des tomates mais ce n’était pas encore la saison donc impossible d’en trouver à la ferme. J’ai su patienter en me disant que le goût de celles hors saison serait dans tous les cas mauvais. J’ai aussi eu envie de manger des pizzas (mais confinement oblige, COVID19, les restaurants étaient fermés). On a pu se faire des hamburgers maison pour me « soulager » la conscience, une fois, j’en avais vraiment envie mais je n’ai jamais pu le terminer car l’écœurement est vite arrivé. J’ai terminée en pleurs, allez savoir pourquoi ! Tout ce qui était chaud passait avec difficulté. Je ne buvais plus de thé mais du lait de vache froid nature ou du jus d’orange. Une période assez compliquée du côté de l’alimentation.
Je me suis quand même beaucoup forcée à manger des choses simples type pâtes ou riz avec sauce tomate, crème fraiche ou huile d’olive. Peu diversifié ! Et moi qui suis une grande fan de fromage, impossible d’en manger, ça ne passait pas (sans parler du fait que je ne suis pas immunisée contre la toxoplasmose donc beaucoup de fromages m’étaient interdits). Je me suis même retrouvée à pleurer dans ma descente de garage, où se trouvent nos conserves, car je n’ai pas trouvé ce que je voulais. Je cherchais des fruits en sirup ou encore des tomates pelées mais toutes les conserves fait maison l’été précédent avaient été mangées cet hiver. Avec le recul, je me dis que mon cerveau a pété un plomb, très clairement ! Et ça fini par me faire rire. Les hormones, sacrées choses !
♥ Un conseil : mangez régulièrement mais moins que d’habitude par repas, en général ça passe mieux si vous êtes nauséeuse. Mais comme tout, ce n’est pas une science exacte !

Pour compléter les nausées du premier trimestre, j’ai régulièrement eu des remontées acides et brûlures d’estomac. Parfois, j’ai eu le droit à quelques réveils désagréables la nuit.
♥ Un conseil : les amandes aideraient à combattre ces remontées acides ou du moins à les calmer. Je l’ai su trop tard donc je n’ai pas vraiment eu le temps de faire le test à ce jour !
Pendant ce même mois et demi je dormais environ 14 heures par nuit et je faisais une sieste de 1 à 2 heures en début d’après-midi après avoir essayé de manger quelque chose ou d’avoir tout simplement abandonné. « Heureusement », cette période de confinement nous obligeait à rester chez nous. J’étais donc en télétravail. Mes journées se résumaient à migrer de mon lit à ma chaise puis du canapé à ma chaise. Je n’avais plus vraiment de vie en dehors du travail vu que je dormais le reste du temps !
D’ailleurs, d’après les témoignages de mon entourage, même si peu ont eu de réelles nausées, elles ont toutes été fatiguées au point de dormir bien plus que d’habitude. Alors préparez votre lit futures mamans !
Et le sport dans tout ça ?
Du côté du sport, j’ai tout arrêté avant même d’avoir atteint le premier mois. Dès que j’ai vraiment commencé à me sentir mal, à environ 3 semaines de grossesse. A chaque effort, des vertiges apparaissaient. J’ai fini par ne plus forcer du tout et j’ai perdu d’abord des fesses et triceps puis des cuisses. A 4 mois, il me reste encore une petite trace aux cuisses et aussi aux biceps (j’avais repris le sport que depuis 1 an pour info). Mes abdos seraient aussi toujours présents d’après la sage femme mais bien sur, je ne les vois plus !
A voir la suite ! Mais je pense que la reprise se fera qu’en 2021.
♥ Faites du sport si vous le sentez (attention aux sports dans lesquels vous pouvez prendre des coups, comme le basket ball par exemple, ça peut être dangereux). Dans tous les cas, vous aurez un peu de cellulite qui s’installera. C’est la vie ! Et vous aurez le temps de vous en occuper après (pour décompresser de bébé qui pleure en faisant ses dents par exemple ! 😀 ).
♥ Si vous souhaitez continuer tranquillement quelques exercices à la maison, n’hésitez pas à demander des conseils à votre sage femme (il existe pas mal d’exercices avec un ballon mais aussi sans poids) ou alors à suivre le programme « Guides Femmes Enceintes / Post-Partum » de Sonia Tlev.

S'habiller quand ton corps change autant...
C’est aussi à ce moment que j’ai dû changer de vêtements. Avec ma morphologie en 8, les ¾ de mes vêtements sont ceinturés et/ou cintrés à la taille. Donc quand on grossi du ventre (seule partie de mon corps qui était encore relativement fine !), on ne rentre plus dans ses habits.
J’ai donc acheté à la hâte deux robes trouvées en promotion chez Envie de Fraises (total 70€). Déçue. Un lavable à 30 degrés pour l’une et un trou, deux lavages à 30 pour l’autre, une fois portée et une décoloration du tissus au niveau d’une hanche vers le dos, sur plusieurs centimètres (quand j’ai vu « made in india/china » sur l’étiquette, ça m’a moins étonnée et un peu écœurée. J’aurai du moins me précipiter.) !
Sinon j’ai acheté 3 pantalons et une jupe en jean pour un total d’environ 20€ sur Vinted. Aucun souci jusque-là. En plus, j’ai acheté en promotion 1 legging et 2 t-shirts simples mais « cool » chez Verbaudet puis un deuxième legging chez Aubert. Le legging chez Verbaudet a déjà un trou sur la cuisse mais je le mets toujours. Pour le reste, tout est correct.
Récemment, j’ai racheté 2 robes et une chemise pour l’été sur Vinted, pour un total de 30€. Toujours pas déçue.
Et dernière trouvaille : les amis et la famille ! Ils sont parfois une mine d’or (je ne vous raconte pas tous les vêtements de bébé que j’ai récupéré mais je vous en parlerai plus dans l’article du deuxième trimestre). Ma belle soeur, la dernière à avoir été enceinte m’a prêté deux pantalons, plusieurs robes d’été ainsi que deux paires de bas de contention (j’avoue, ça c’est moins cool !).
♥ Un conseil : vous trouverez tout ou presque en seconde main (Vinted ou autre) pour un prix tellement plus abordable et avec, pour mon cas, une qualité parfois meilleure, même s’ils ont déjà servi ! Sinon, pensez à demander dans votre entourage.

Concernant l’automne et de début d’hiver, je verrai d’ici là pour des vêtements plus chauds. J’attends aussi de voir à quel point je grossi mais j’ai déjà des pantalons de grossesse et des tuniques (que j’avais déjà) qui feront l’affaire.
J’ai fait le choix d’acheter peu de vêtements et donc de les laver plus souvent. J’ai aussi fait le choix d’acheter des robes que je pourrai remettre après, qui ne sont pas toujours pour la grossesse mais qui, avec un ruban ou un élastique sous les seins, peuvent ceinturer le buste joliment tout en ayant un ventre plus ou moins gros. Ce sont d’ailleurs que des robes plutôt longues afin que le devant ne soit pas trop court une fois mon ventre bien proéminent !
Le 3e mois synonyme de soulagement !
Fin mai, début juin, le troisième mois est arrivé. C’était l’heure du soulagement. Les nausées ont disparu petit à petit et se sont faites de plus en plus rares. J’en oublie presque cette période où j’avais l’impression de m’être pris une cuite phénoménale la veille, et cela tous les jours qui se suivaient et se ressemblaient ! J’ai recommencé à manger presque normalement, en sélectionnant quand même les aliments qui passaient le mieux. Je mangeais en petite quantité, mon estomac avait pris l’habitude de manger moins.
Bon, très clairement, à ce moment, je me suis dis que c’était pas plus mal parce qu’avant, et depuis que je suis enfant, je mangeais bien plus que les quantités recommandées. Je n’ai jamais vraiment grignoté entre les repas mais lorsque je me suis blessée au basket il ya plus de 5 ans, j’ai dû arrêter le sport et c’est là que les quantités mangées sont devenues un problème. J’ai pris au plus fort jusqu’à 15kg (bon, j’étais pas bien épaisse au départ donc c’était pas non plus un truc de fou, avec le recul, je me dis). Enfin bref, c’est une autre histoire !
A l’arrivée de ce troisième mois, mes nuits étaient transformées. Elles étaient bien plus courtes. De 10 heures le weekend à 8 heures en semaine (le travail ayant repris) avec une sieste d’une à deux heures le samedi et dimanche pour récupérer de la semaine. J’étais quand même souvent fatiguée, j’ai même eu l’apparition de cernes, ce que je n’avais jamais vraiment connu avant, ma peau marquant peu à ce niveau.
Mais tout allait mieux.
♥ Un conseil : n’hésitez pas à vous acheter ou récupérer un coussin d’allaitement. Votre ventre commencera à ressortir et vous serez surement moins à l’aise allongée sur le côté. Le coussin vous permettra donc de mieux vous maintenir la nuit et ainsi de ne pas dormir seulement sur le dos.
Ce troisième mois a donc été signe d’un moral en hausse. J’ai enfin réellement compris que j’étais enceinte, on voyait mieux le bébé sur les échographies (ce n’était plus une succession de taches noires !), on a su qu’il n’était pas trisomique et on a appris son sex (il faudra attendre l’article sur le second trimestre ou vous rendre prochainement sur Instagram @madame2pieds pour en prendre connaissance !). Mais surtout, je me sentais mieux !
Je me dis quand même que j’ai toujours un peu du mal à comprendre les femmes qui disent adorer être enceinte. Mais bon, peut-être qu’avec le temps, je comprendrai mieux ! Ou alors qu’après l’accouchement, je ne garderais que les bons souvenirs, c’est peut-être ça en fait le secret !

Un changement de suivi pour une naissance naturelle
J’ai décidé, à ce moment, de changer de suivi. Mon gynécologue n’était pas désagréable mais m’expliquait peu de choses en plus de refuser que Romain vienne (même après le déconfinement). Son côté « savant fou » qui me faisait rire au début devenait pesant car je n’y voyais aucun avenir et ne comprenait pas tout !
Ce qui m’a aussi déplu c’est qu’il pratiquait une échographie à chaque visite (toutes les trois semaines/un mois) donc bien plus que les 3 obligatoires (environ à 3 mois, 5 mois et 8 mois) et en me renseignant, je me suis rendue compte que scientifiquement, on ne savait pas si le produit de l’échographie était vraiment inoffensif pour les fœtus mais surtout que l’échographie était désagréable pour le bébé dans le ventre. Ils ressentiraient comme un frottement et un picotement. D’où le fait que souvent, ils bougent pas mal. Et le mien n’arrêtait pas !
De plus, il pratiquait à chaque rendez-vous un examen vaginal. Comme dirait ma nouvelle sage-femme qui me suit aujourd’hui « l’utérus n’est pas une boule de cristal ! » et cet examen n’était pas nécessaire. D’autant plus que c’est comme ça que l’on pouvait y introduire certaines bactéries entre autre. Il fallait donc laisser le corps tranquille. Les prises de sang mensuelles (en plus d’examens de temps en temps si besoin dont les 3 échographies obligatoires) étaient suffisantes.
Récemment, je lui ai demandé par téléphone (pour ne pas me déplacer s’ils étaient fermés) les documents de suivi qu’il recevait directement des laboratoires suite à mes prises de sang et analyses d’urines (je les ai toutes sur internet sauf celle de la trisomie qui est seulement envoyée au médecin). La réponse de la secrétaire il y a bientôt deux semaines a été : « Mais, une sage femme n’est pas un médecin, je vais voir avec le docteur s’il est d’accord et je vous rappelle ! ». J’étais donc assez mécontente car une grossesse n’est pas une maladie et ses pratiques n’étaient pas des meilleures. De plus, c’est un choix de la femme enceinte, je continuerai bien sur à aller faire mes prises de sang et échographies obligatoires. A ce jour, elle ne m’a jamais rappelé et ils sont partis en vacances. J’attends donc leur retour pour me rendre au cabinet et leur demander mes documents.
♥ Un conseil : si votre gynécologue pratique tous les mois un examen vaginal et une échographie, vous pouvez refuser. Ce n’est pas obligatoire. Je vous le dis car je n’y ai tout bêtement pas pensé sur le coup.
Pour finir, et c’était d’abord pour cette raison principale (avant de savoir tout ce dont je vous parle au dessus) je ne souhaitais pas accoucher à l’hôpital mais à domicile. Oui, sans péridurale et sans aide médicale mais aussi librement, avec le papa et sans être entourée par des gens que je ne connais pas. De plus, certains médecins pratiquent plus vite que prévu des interventions chirurgicales alors que parfois, ce n’est pas nécessaire. Je préfère donc avoir une sage femme qui écoute mon corps plutôt que le temps passé en salle d’accouchement.
Ce type d’accouchement a toujours été mon souhait et maintenant que je suis enceinte, si tout se passe bien, j’irai au bout de celui-ci. Bien sur, la marche arrière est encore possible. J’ai donc trouvé une sage-femme qui pratiquait les accouchements à domicile mais qui était aussi assurée (assurance avant l’accouchement et après, mais pas pendant, la France a encore du progrès à faire là-dessus). Celle-ci travaille en binôme avec une autre sage-femme (il faut bien qu’une prenne le relais au cas où l’autre est absente !), toutes deux sont spécialisées dans les accouchements naturels, dans les médecines douces ou québécoise (les Québécois sont bien avancés là-dessus !). Elle pratiquent aussi l’hypnose sur demande.
Ce suivi comprend donc l’accouchement à domicile (ou en salle nature si les mesures sanitaires gouvernementales du COVID19 venaient à se prolonger) mais aussi des cours à l’accouchement et tout un tas de techniques pour faciliter et bien vivre ce moment. Bien sûr, je pense que je vais me tordre de douleur le jour J mais l’une d’elle, avec toute une relation de confiance créée au fil des mois, sera présente pour m’aider ainsi que Romain. Car pour moi, si on fait un bébé à deux, on accouche aussi à deux. Et dans ce processus, le papa est pris à part entière, pour aider, participer mais aussi le vivre, ça reste NOTRE enfant.
D’ailleurs, je choisirai dans quelle position accoucher, au moment clef : debout, accroupie, accrochée au rideaux ou encore dans la piscine qu’ils peuvent me prêter, ce que je voulais car l’eau détend le corps et ce serait aussi une façon moins violente de venir au monde pour l’enfant puisqu’il reste dans un « monde d’eau » comme dans le ventre. Bon bien sur, il faudra le sortir de l’eau quand même ensuite ! Et le jour de l’accouchement, si la sage-femme s’aperçoit d’un souci quelconque (elles sont formées pour écouter le corps des femmes), c’est elle qui nous conduira à l’hôpital le plus proche (15 minutes de chez nous donc ça va !) et qui sera présente pour l’accouchement avec une aide médicalisée ou plus si besoin.
Je pourrai vous parler un peu plus de ce projet lorsque j’aurai eu un peu plus de rendez-vous, dans l’article du deuxième trimestre donc !
Une dernière chose à savoir avant de se lancer… Pendant la grossesse, la plupart des actes « classiques » sont remboursés par la sécurité sociale et la mutuelle (à voir quand même avec votre mutuelle) alors que pour cet accouchement naturel, il y a des frais à prévoir. Cela coûtera (dans la totalité avec les rendez-vous avant et après accouchement) un peu plus de 2200€, la sécurité sociale prend en charge environ 400€ et ma mutuelle (qui est pourtant top habituellement !) seulement 15€. Il nous restera donc environ 1800€ à payer de notre poche. Le prix peut varier mais en général en baisse car les sages-femmes nous annoncent le tarif maximum (ici, tarif proposé en juin 2020 par Anastasia Dussaussoy et Sarah Dalongeville (Hauts-de-France)). Ce sont des sages-femmes libérales avec dépassements d’honoraires mais vous n’aurez pas le choix si vous souhaitez vraiment ce type d’accouchement. Beaucoup se battent pour que cela progresse en France, pour que les femmes aient réellement le choix, mais il y a encore du chemin à faire. Certains départements ne possèdent d’ailleurs pas de sage femme pratiquant l’accouchement à domicile (comme par exemple dans l’Eure en Normandie, là où je suis née).
Une astuce pour payer les frais d’honoraires : vous pouvez utiliser les 900€ donnés par la CAF à chaque naissance (même s’il faudra avancer une partie avant de recevoir cette somme) et proposer une cagnotte à votre entourage au lieu ou en plus de la liste de naissance. Mais ça, c’est à vous de voir !
♥ Pour trouver votre sage femme libérale, ce site peut vous aider.

Quelques désillusions aussi...
Tout n’était quand même pas rose en ce troisième mois. Je pensais que mon corps serait vraiment plus fort et que je pourrais par exemple continuer le sport. Sachez quand même que chaque femme réagit différemment. En revanche, les vertiges lors d’un effort ont dipsarus (je ne faisais plus que de la randonnée à cette période ou encore monter les marches et désherber mon potager !) mais dès que la fatigue se faisait trop sentir, un mal de tête arrivait. Je me sentais moins faible physiquement mais dès que l’effort était un peu plus « intense », j’avais très vite mal au ventre, aux jambes et sous les pieds. Je me souviens d’un jour où j’ai lavé notre baie vitrée et j’ai fini allongée sur le sol le temps de reprendre un peu mon souffle et de me reposer deux secondes ! C’est aussi lors de ce troisième mois que j’ai commencé à gonfler au niveau des mollets et chevilles. Dès le début de la grossesse, j’avais parfois des douleurs dans les cuisses. Mais c’est arrivé seulement quelques fois. Lorsque les douleurs aux mollets sont venues s’ajouter, elles ont eu du mal à partir. Il faut aussi savoir que l’on était au mois de juin, la chaleur commençait à se faire plus intense, les femmes enceintes la supportant moins, la relation de cause à effet à vite était faite ! Mais c’était encore supportable. J’ai juste mal dormi pendant quelques nuits en me réveillant avec la douleur (très supportable !) ou j’ai eu besoin de m’allonger les jambes en l’air en rentrant à la maison après une journée de travail (lors de ma pause du midi, si j’étais seule, je montais aussi mes jambes sur mon bureau pour les reposer).
Ce que l’on ne dit pas pendant ce troisième mois c’est que c’est aussi un moment où les flatulences et ballonnements sont presque omniprésents ! Du moins, c’est ce qu’il m’est arrivé ! J’avais un petit ventre de 3 mois au réveil et je finissais avec un bide de 4 mois à la fin de la journée. Je pétais aussi, plus en fin de journée qu’au début. Et oui ! Pas marrant mais réel. Je pense que c’est aussi de là que venaient mes maux de ventre parfois (surtout quand je n’avais pas forcé !).
Autre chose qui m’est arrivé, j’ai commencé à avoir des pertes plus conséquences. J’avais appris à l’école (Baccalauréat Scientifique option Science et Vie de la Terre merci !) que les pertes durant la grossesse pouvaient être plus importantes du fait que l’activité (hormones, sanguine, etc.) était plus considérable. C’est donc tout à fait normal. Sauf qu’au début, je n’avais presque rien. Et ensuite, comme d’autres femmes, j’avais une sensation de mouillé qui arrivait. C’est aussi normal, l’humidité dans la zone vaginale est croissante pendant la grossesse. J’ai donc fini par porter seulement des culottes menstruelles, celles que j’utilisais pendant mes règles, en coton bio et fabrication française, de la marque Petites Culottées (le magasin vrac à côté de chez nous vend aussi, depuis peu, des culottes menstruelles bio et françaises de la marque Lamahieu (atelier qui fabrique les Petites Culottées d’ailleurs), un peu moins chères mais plus simples esthétiquement parlant (sans dentelle), à tester !). Cela me permettait de rester au sec toute la journée sans être obligée de changer constamment de culottes (surtout au travail !).
Attention quand même, c’est une période où il est plus risqué d’avoir une mycose vaginale ou bactérienne. Si vous êtes dans mon cas avec des pertes blanches « humides » mais « normales », pensez à investir dans des culottes en coton pour vous changer ou dans des culottes menstruelles (aussi utilisées pour les fuites urinaires d’ailleurs), de préférence en coton car les autres matières irritent et favorisent aussi plus les mycoses (même en temps normal). Si vous sentez que vous en avez vraiment trop, qu’elles ne sont plus très blanches ou encore que ça sent trop mauvais, il faudra consulter votre médecin car une mycose peut avoir fait son apparition.
Mais n’oubliez pas, c’est naturel, nous sommes toutes pareilles donc pas de « Berk, elle est sale ! », car c’est faux !

Vous souhaitez connaitre la suite, la sensation du voyage quand on est enceinte ainsi que le sex du bébé, c’est par ici dans l’article sur le deuxième trimestre !
Rapport de faute d’orthographe
Le texte suivant sera envoyé à nos rédacteurs :